Kongo : Géodynamique régionale et zones karstiques
Les zones d’étude sont principalement situées en République démocratique du Congo (Kongo Central, Mayombe, Kasaï, Katanga, Kivu) et en République du Congo.
Elles se concentrent sur trois grandes disciplines :
- L’étude des formations rocheuses qui développent des cavités souterraines. Ces cavités ont préservé de grandes quantités d’informations géologiques souvent difficiles à observer en surface. Leur étude fournit des connaissances précieuses sur les processus à l’origine de la formation des cavités et sur les climats qui ont influencé leur évolution. Les grottes sont également des écosystèmes uniques, abritant de nombreuses espèces endémiques qui doivent être protégées.
- Au-delà de leur importance écologique, les grottes ont historiquement servi de refuges et de lieux de culte pour les populations humaines. Les découvertes archéologiques menées par nos équipes sont fréquentes et enrichissent notre compréhension des sociétés passées. Les zones karstiques sont souvent reconnues comme des sites remarquables à l’échelle mondiale, avec un potentiel en tant que ressources durables grâce au géotourisme. Nos travaux contribuent à documenter, à protéger et à valoriser ces paysages d’exception.
- L’accroissement des connaissances sur les cratons (régions stabilisées depuis plus de 500 millions d’années), en particulier en Afrique centrale, ainsi que sur les orogènes (chaînes de montagnes) qui les entourent. Nous étudions spécifiquement l’évolution de la géodynamique au cours du Précambrien (période géologique allant de 4,6 milliards d’années à environ 500 millions d’années) et le développement de la tectonique des plaques sur Terre durant cette période, en mettant l’accent sur les roches métamorphiques. Pour cela, nous utilisons la pétrologie, la thermobarométrie, la géologie structurale, la géochimie et la géochronologie. Nous nous intéressons également aux liens entre la géodynamique et l’origine ou la remobilisation des ressources minérales associées aux cratons et aux orogènes. Par ailleurs, nous étudions l’immense bassin du fleuve Congo, en particulier les mouvements tectoniques qui ont structuré cette partie de la croûte terrestre au cours des cent derniers millions d’années. Ces mouvements ont eu des conséquences majeures, soit sur la formation de dépôts secondaires (supergènes, oxydés), souvent très riches (par exemple le Cu-Co au Katanga), soit sur la formation possible de réserves pétrolières profondes.
Le thème de la « géologie sociétale » est transversal. Cette composante s’intéresse à la manière dont la géologie influence la société, la gestion de l’environnement au sens large, la santé publique, l’économie politique et la gouvernance.








